lundi 17 octobre 2016

11 JOURS POUR FRANÇOIS VILLON http://fr.ulule.com/francois-villon/

L’opération Ulule http://fr.ulule.com/francois-villon/   dure encore 11 jours.
Comme il y a de fortes chances pour que nous dépassions notre objectif,
vous pouvez toutefois continuer à nous aider pour que dès maintenant,
nous commencions à envisager de monter le spectacle TOTAL ! 
Ci-dessus, un dessin extrait de l’affiche présentant une rétrospective
de mes travaux à Dun-sur-Auron, ma ville natale…
Bruno Daraquy y mena la chorale des moines bibinictins et lu même,
lors du concert de Lou Saintagne : « Il était un foie
ou la vraie légende de saint Bibin L’Imbibé »… 
À quelques euros du « Graal », Onc’ J.P s’autorise à se retourner et à ouvrir la boîte aux archives… Et qu’est-ce qu’il voit ?
Il voit un petit mec de 17 ans qui commence sérieusement à s’intéresser à Villon et qui (non sans fraîcheur d’esprit !) se voit sortir un livre, faire des chansons et monter un spectacle musical et Théâtral…
Ouais… Mais comment ?… Vu qu’il n’est pas encore tout à fait dégrossi au niveau de l’écriture, que son dessin laisse plus qu’à désirer et puis, que de toutes manières, paumé à  Mitry-le-Neuf dans la boulangerie familiale comme il est,  il ne risque pas de rencontrer quelque interprète ou musicien.
Si l’on ajoute à ça un joli destin d’employé comptable qui se profile à l’horizon, on peut imaginer que le gars soit un tantinet déprimé.
Et pourtant, le vl’à qui serre ses petits poings, qu’il s’associe avec Thierry Brunet, (un autre fondu de Villon qu’il rencontre lors de très courtes et très lamentables études de comptabilité) pour s’atteler à l’écriture d’un premier scénario de BD.
Et le mauvais apprenti comptable entreprend de réaliser des planches. Il court les bibliothèques, photocopie des documents, étudie les costumes…
Non seulement le gars en question n’aime pas la comptabilité, mais il la déteste.
« Qu’est-ce qu’il fout dans cette galère ? » me direz-vous…
Je vous répondrai – oui je dis « Je » à partir de maintenant car j’en ai marre de faire mon Alain Delon -  que toute cette orientation était parfaitement indépendante de ma volonté.
Par contre, quatre choses m’intéressaient, quatre « matières » qui heureusement pour moi étaient « au programme » : le français, l’histoire, le dessin, et… et… la dactylographie !
J’avais évidemment dévoré plein d’articles sur les Goscinny, Charlier et autres Michel Greg. Tous ces gars-là tapaient à la machine avec leurs dix doigts.
Ils étaient souvent représentés par leurs facétieux dessinateurs devant l’engin, un énorme sandwich posé tout à côté et une canette de bière à portée de pogne.
Le rêve ! Le Paradis !…
Donc, contrairement à la majorité de mes petits camarades qui s’en tapaient éperdument, je m’appliquais à bien taper, à bien tout faire les exercices que Madame Cohen, (pas tellement une dactylo rock, celle-là !) nous demandaient de faire.
Un cache en tissus recouvrant le clavier, je réapprenais à écrire.
Mes auriculaires tapaient des lignes de « a » et  de « p »…
Puis je tapais bientôt « papa » sans regarder.
La classe ! 
J’allais bientôt pouvoir écrire sénars et paroles sur ma « Japy » rouge !
Et dans ma tronche sautillait cette vieille chanson de Gainsbourg :
« Sur ma Remington portative
J’ai écrit ton nom Laetitia
Elaeudanla Teïtéïa »
C’était parti. Au bout de quelques mois je tapais « des dix doigts » !
Quelques années plus tard, cela me vaudrait l’admiration de Sylvain Durand, (le frère Boulu de « La Légende Dorée) mais surtout  immense pianiste, compositeur,  ex directeur musical de Jean-Michel Jarre et actuellement répétiteur à l’Opéra Garnier.
Il me fit marrer en s’extasiant de me voir taper sur un clavier « sans regarder » !
-         « Putain ! Comment qu’ t’ arrives à faire ça, Scotty ?… »
(oui, Sylvain m’appelle « Scotty » à cause de Scott Joplin).
Lui, virtuose, lui qui passe allègrement de Mozart à « Il jouait du piano debout / C’est peut-être un spectacle pour vous… » était épaté par mes petits doigts boudinés courant sur les touches.
Sacré Boulu ! J’aurais volontiers échangé nos « talents » respectifs.
Maintenant que les mômes naissent avec des ordis, des portables, des playstations sous les fingers, la dactylographie s’est considérablement dépréciée.
La toute première version d’une histoire sur Villon…. 
Je n’en ai plus que ces pauvres photocopies, car un malfaisant profita 
de ce que je m’éloignais de mon carton à dessin pour rattacher 
un lacet pour le subtiliser. Les planches étaient dedans.
Sur le coup, j’en est été malade.
Avec le temps, je  me suis rendu compte 
que ces planches n’avaient  vraiment qu’une valeur d’archive… 
Ça m’étonnerait que mon voleur ait fait fortune avec…
Ceci dit… s’il attend un peu…
Enfin, moi j’étais bien content à l’époque d’acquérir une technique qui me permettrait de présenter des scénars aux éditeurs, des tapuscrits comme on aime à dire pour faire croire qu’on est vraiment du métier.
Après avoir raté un diplôme de comptable que je n’ambitionnais d’ailleurs pas d’obtenir, je me suis vite mis à bosser dans une grosse boîte d’Assurances avec dans l’idée de multiplier les cours du soirs (dessin, pub, peinture, infographie) pour acquérir un niveau et proposer un « Villon » aux éditeurs.
Certains copains rencontrés au cours de l’ADAC se souviennent encore que je demandais au prof, Claude Ramage dit « Félix » (parfait sosie de "Prof" dans "Les 7 nains"), de prendre pour thème « Villon » « Les ribaudes »… « Les truands »… pour que les modèles adoptent des poses qui me serviraient de « doc »…
Je me souviens également de la très belle Véronique Bentejac qui posait en complément de ses activités de comédienne… On a très vite sympathisé et je l’ai évidemment branchée illico sur « Villon » pour qu’on réalise des images qui devaient nourrir je ne sais plus quel dossier d’une des toutes premières versions du spectacle que j’avais imaginé.
Il existe des photos qu’on avait prises, avec elle et un autre comédien, je ne  sais plus où… dans les Yvelines… mais impossible de remettre la main dessus… Je m’étais fait une magnifique « coupe page » et déjà, on avait re constitué « l’Affaire Sermoise » dans une mise en scène qui fleurait bon le patronage…
Enfin, tout cela était bien sympatoche.
 
2ème tentative. 2ème version de Villon. Entre temps, Hugues Labiano m’a conseillé de laisser tomber la plume pour les feutres. C’est déjà mieux. On peut voir une recherche pour Guillaume de Villon et l’autre pour François, telle qu’elle était présentée dans la rétrospective de Dun-sur-Auron.
D’autres recherches de l’époque…
Premières «taules » chez les éditeurs…
Mais, coup de bol, en sortant de chez Glénat, je tombe sur Jean-Paul Jennequin (journaliste et spécialiste des mangas).
On commence à discuter. Je lui montre mon boulot. Et il me dit qu’une réunion à lieu tous les mois dans un restau avec des dessinateurs, coloristes, scénaristes et que ce serait pas mal que je m’y rende pour prendre quelques renseignements, contacts et avis sur mon travail.
Banco ! Le mois suivant je retrouve toute une bande de joyeux drilles au « Saucisson Club » (du nom d’un personnage de BD créé par le président de l’amicale, Christian Goux).
Dès lors, les choses prennent une autre tournure.
Il faut dire que dans ces réunions étaient présents Hugues Labiano, Thierry Robin, Pierre-Yves Gabrion, François Dimberton, Lewis Trondheim, Brigitte Findakly, Didier Convard, Christian Gine, Luis-Carlos Catani, Ronaldo (un autre illustrateur brésilien que je n’ai jamais connu que par son prénom), Curd Ridel, Philippe Chapelle, Dominique Hé,  Benoît du Peloux, Christophe Lazé, Jean-Paul Jennequin et beaucoup d’autres dont René Borg (le réalisateur des Shadoks). Il y avait même des lecteurs éclairés comme Vincent Fascelina, un vrai fou de BD et des responsables de plus ou moins grosses structures éditoriales comme les gens de chez « Mosquito » ou Philippe Marcel qui devait lancer les éditions de « La cafetière ».
Bref, il y avait toujours un monde fou et les contacts, les conseils, s’échangeaient dans une ambiance de rigolade et de débats passionnés.
C’est lors d’une de ces soirées que Labiano me conseilla de laisser tomber la plume pour les feutres. Bien m’en a pris.
Une autre fois, Christian Gine me dit que Gilles Chaillet cherchait un assistant-décor pour sa série médiévale « Vasco »…
Moi, avec toujours, Villon en ligne de mire, je me dis que c’était l’occasion de me former de manière vraiment professionnelle.
Je rencontrai Chaillet, laissai tomber mon boulot d’employé d’assurances et embrayai illico sur les décors des «Chiens de Bâhrâm Ghör » avant de m’atteler aux albums suivants.
À mon tour, j’entraînai quelques copains comme Philippe Jallois - avec qui j’ai signé « Envoyez-les chier ! » chez Yil -  qui intégra bientôt la bande.
Et puis il y eut cette fameuse soirée « Blake et Mortimer » où Olivier Le Discot qui venait pour la première fois et avec qui j’étais encore loin de créer « La Légende Dorée » me vit surgir, brandissant une machette, la tronche maquillée au fond de teint, la barbe noir-corback et enturbanné comme un vizir… (Je ne me risquerais plus aujourd’hui dans ce genre de mise en scène).
Je tenais ce soir-là le rôle du « fidèle Nasir » le serviteur sikh du professeur Mortimer qui était incarné par Philippe Marcel, Labiano campait un Olrik tout à fait crédible (entre le danseur de tango et le truand distingué) et bien sûr, Philippe Chapelle, sanglé dans un uniforme de l’armée belge et portant une fine moustache, ressemblait à s’y méprendre au capitaine Blake.
Quant à mon ami « Corbiche », Patrice Corbisé (rencontré au « club en kaki » et avec qui je mis les premiers textes de Villon en musique), il campait un homme de main d’Olrik assez inquiétant.
J’avais une « cascade » avec Labiano / Olrik qui devait m’envoyer valdinguer dans le public avant qu'il ne prenne la fuite par une porte dérobée de « La Faena », le restau qui nous accueillait et dont Gilles, le patron, était devenu un ami. Il avait accepté qu’on y monte ce carnaval.
Il y avait un ce soir-là un autre Gilles : Gilles Chaillet dont le rire falstaffien s’élevait au-dessus de l’assistance. On peut le voir sur l’une des photos. Il a un vrai regard d’enfant, capable de s’enchanter pour de l’imprévu, du rigolo, du surprenant.
Ce n’est pas sans quelque appréhension qu’après notre « représentation », Le Discot vint me trouver. On lui avait dit qu’il y avait un mec qui écrivait pas mal et avec qui il  pourrait éventuellement travailler, pas qu’il allait tomber sur un fou furieux en train de se rouler par terre avec une machette…
Allez, pour le plaisir, ces quelques photos prises lors 
de la plus mémorable soirée du Saucisson Club !
De gauche à droite : Philippe Marcel (de « La Cafetière ») 
as Professeur Mortimer / Hugues Labiano (Dont je vous recommande 
le tout nouvel album « L’étoile du désert » avec Desberg. 
Du western comme vous n’en avez jamais vu en BD ! ! ) 
Sur la photo, Hugues tient le rôle de l’infâme colonel Olrik ! Une sorte de génie 
du mal ! / Devant lui, c’est moi dans le rôle du « brave et fidèle Nasir » 
 Philippe Chapelle as Captain Françis Blake / Corbiche as « homme de pogne » 
et Florence Beauclair (Je ne suis plus sûr de l’orthographe de son nom) 
as la fidèle secrétaire du Professeur Mortimer.

C’est beau !  C’est grand ! C’est magnifique !

Sur la photo ci-dessus,  on  peut voir nettement Gilles Chaillet
très amusé par cette pantalonnade ! 
Ma cascade avec le Hugues… à gauche en répète… 
à droite pendant la représentation… 
J’imagine la tronche de Le Discot voyant en moi l’éventuel scénariste 
dont on lui avait vanté les mérites… « Un vrai dingue », oui !

So british ! … et un peu indie aussi !
Happy End ! même si j’ai passé un bon moment à me démaquiller !

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À la même époque, Chapelle, Labiano, du Peloux et moi illustrions 
les « fiches Atlas Astérix »… Je m’étais bien évidemment réservé les coquillards…


Quand je ne me donnais pas en spectacle au « Saucisson Club »,
je réalisais les crayonnés des décors de Vasco.
Gilles Chaillet faisait celui des personnages, encrait le tout et Chantal, 
son épouse mettait les pages en couleurs… Un p’tit boulot…

J’ai profité de cette illustration consacrée aux remparts de Carcassonne pour « L’Histoire du Monde » aux édtions Milan pour me représenter chevauchant (« ânichant ? ») et moinillant aux côtés de «l’oncle Gilles »… 
Lui qui aimait « Le Nom de la Rose »….

Et nous revoilà dans « François Villon, corps à cœur »… La troisième tentative aura été la bonne et avec le disque et le spectacle ! Par dessus le marché !


Continuez à participer à l’Opération Ulule http://fr.ulule.com/francois-villon/    pour que nous puissions monter le spectacle dans toute sa dimension théâtrale !
Meeeeeeeeeeeerciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! 

Le Discot était déjà Le Discot comme Labiano était déjà Labiano, c’est-à-dire, qu’ils avaient déjà un vrai niveau professionnel. Quand je vois le travail d’Olivier sur les planches de plus anciens projets, ça continue de me sauter aux pupilles !
Bref, ce soir-là Olivier Le Discot et moi, nous envisageâmes de collaborer…

Comme on disait dans mes vieux journaux de Tintin… « à suivre… »

A part ça, l’opération Ulule est toujours en cours et ça commence à sentir bon !
Plus d’une centaine de contributeurs nous ont rejoints.  http://fr.ulule.com/francois-villon/
« MERCI » ET ENCORE « MERCI » ET « RE-MERCI » à tous !
Ce n’est pas de la politesse mais de la sincérité !
Afin de mieux vous éclairer sur ce que nous proposons, vous pouvez cliquer sur les différents liens qui suivent : 
D’abord, deux articles dont le plus récent vient de paraître dans « Le Progrès » il y a 4 jours.
http://www.leprogres.fr/…/11/sur-les-traces-de-francois-vil…
et l’article de Michel Kemper consacré à la création de « Frères humains, 17 chansons autour de François Villon »
ici http://www.nosenchanteurs.eu/…/bruno-daraquy-pcc-francois-…/ 
On peut suivre l’évolution de l’opération et aussi trouver des extraits du livre, des illustrations et des documents sur :
http://jp-joblin.blogspot.com
https://www.facebook.com/spectaclesbrunodaraquy/?fref=ts
https://www.facebook.com/Jean-Pierre-Joblin-textes-et-des…/…
Vous pouvez en apprendre encore plus sur ce projet et le futur spectacle qui en découlera en écoutant Bruno Daraquy vous en parler de vive voix dans l’émission de « La clé des ondes ». Il suffit de cliquer sur ce lien : 
https://www.youtube.com/watch?v=pJrGeI5eO-M
Un petit teaser, vous permet également d’entendre des extraits de chansons enregistrés pendant des répétitions.
https://www.youtube.com/watch?v=MS90RUzfXYs









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