dimanche 9 octobre 2016

19 JOURS POUR FRANÇOIS VILLON… Extraits audio de quelques unes des chansons







Voici un petit « teaser » ou une « démo », comme vous voulez, de quelques unes des chansons que nous enregistrerons si… si… bien sûr nous parvenons à réunir l’argent nécessaire sur http://fr.ulule.com/francois-villon/
Attention, ce que vous allez entendre, est composé d’extraits de répétitions et Bruno Daraquy et ses musiciens, ont bien entendu, continué à développer encore leur interprétation de ces titres.
Comme je l’ai dit précédemment, les enregistrements en studio, s’enrichiront d’apports de clarinette, de guitares et de percus.
Bref, ce que nous vous proposons pour l’instant est (n’est qu’) un document de travail mais qui donne quand même une idée précise du ton et du « climat » du répertoire.

« Tête-à-tête de Mort » dont j’ai déjà beaucoup parlé dans les posts de cette page depuis que l’opération Ulule a commencé.
En résumé, il s’agit d’une revisite de la danse macabre et des sentiments que son observation pouvait inspirer.


On enchaîne « Sur la carpe et le lapin » qui évoque les vols d’enseignes que commettaient Villon et ses copains quand ils galvaudaient dans les rues de Paris.
Mais la chanson traite surtout des mariages incongrus de ces enseignes que l’on accouplait en fonction d’un élément visuel qui les caractérisait ou du nom de la Taverne qu’elles indiquaient. Voilà, qui permet d’allier la franche déconnade au surréalisme à la Jérôme Bosh ou symbolisme de Bruegel.
Ça donne une chanson de moine goliard à brailler en tavernes !


Le texte qui suit, « Jenin l’Avenu » est de Villon. Malto et les musiciens ont concocté pour ce titre une polyphonie qui l’inscrit vraiment dans une certaine tradition de chanson médiévale… Il y est question « d’étuves », c’est-à-dire de bains publics mais en fait de cocufiage et de mari survenu au mauvais moment  ou encore ayant contracté de « vilaines choses » auprès d’une épouse volage. L’enchevêtrement des syllabes et les allitérations en font un virelangue où les sons similaires régénèrent sans cesse le sens du texte.
Une technique d’expression qu’affectionnait Nougaro.

Encore un belle photo de Claire Xavierhttp://clairexavier.blogspot.fr
prise à Cluny

Puis vient un extrait de « La Ballade et Oraison » dite « Ballade de Jehan Cotart » qui est aussi de Villon.
Son vieil ami au nez rouge s’en va rejoindre la sarabande des pochetrons, des poivrots célestes dont abonde le répertoire de la chanson française, des « anonymes » du Moyen âge à Allain Leprest en passant par Bernard Dimey qui savaient mieux que quiconque aligner des verres … heu… des vers !
Malto a composé une musique trépidante très bien servie par la guitare de Laurent Bézert.
Et le tempo donne à cette ballade écrite au 15ème siècle une allure de véritable course poursuite, grotesque, trépidante comme seul savait en déclencher l’inénarrable Benny Hill !

Dans la chanson qui suit, au risque de commettre un sacrilège de l’avis de certains cerbères du Panthéon de la vraie Poésie, j’ai osé mêler mes mots à ceux de Villon pour permettre à l’auditeur de 2016, d’entrer dans la chanson en espérant qu’il aura la curiosité d’aller savourer le totalité du texte de maître François :  « Ballade de Mercy » dans «son jus » !
La chanson, elle, est intitulée « Merci-Merci »… Le personnage s’y adresse à diverses gens qu’il a côtoyées et crie à toutes gens « Merci » .
Attention au mot « Merci », c’est un faux ami comme on nous disait en 6ème en cours d’angliche. Nous sommes plus dans le sens de « être à la merci », c’est-à-dire : dépendre de la pitié, de la compassion de quelqu’un que dans l’expression d’un remerciement.
Dans « La Ballade des Pendus », il faut comprendre par « Dieu en aura plutôt de vous merci », « Dieu en aura plutôt pitié de vous »…
Donc, Villon n’est pas le roi de la politesse (qui paraît-il, est partie chier derrière la cathédrale ! -je dis ça pour les amateurs de blagues de Toto-).
Par contre, dans sa « Ballade de Mercy » François fait appel à la compassion, au pardon de ses semblables…sans toutefois, oublier de régler ses comptes avec ses tourmenteurs.

Dans mon texte, j’ai re ciblé le règlement de compte sur l’évêque de Meung-sur-Loire mais je crois avoir gardé avec les multiples passages du « vrai » poème, l’esprit de Villon…
À vous de voir, à vous d’écouter !
Et si ça ne plait pas… : « Je crie à toutes gens mercy ! ».
Je ne sais pourquoi, dans la version scénique de la chanson, je trouve que les musiciens donnent à ce titre un petit côté James Brown que je trouve particulièrement réjouissant.
Je viens de vous dire où était passée la politesse… Avec la chanson qui suit, je crains qu’elle ne soit absente encore quelques minutes. « La Ballade de Foutre en Cul » est évidemment une chanson provocante, tonitruante… Et je l’espère, drôle comme un dessin de Reiser. Un truc à renverser la table (ou a y renverser son/ sa partenaire ! )
Cette variation sur la sodomie qui se donne des airs d’érudition s’inscrit bien sûr, dans une tradition de chanson gaillarde et il me ferait bien plaisir qu’elle vienne un jour à s’inscrire au « patrimoine folklorique des carabins » parmi « Le curé de Camaret » (vous savez, celui qui a les couilles qui pendent) et « Les nuits d’une demoiselle » (celle qui se « fait ramoner l’abricot»).
Cette chanson, arrive très tôt dans le spectacle car j’aime bien les livres, les spectacles et les films où l’on a l’impression que tout peut arriver.
François Ozon est spécialiste en la matière. Son «8 femmes » est extraordinaire !
J’espère ainsi réveiller l’auditeur confortablement installé dans son fauteuil de théâtre et qui s’apprête à passer uneu belleu soirée poétiqueu en se laissant gagner par une douce torpeur.
DEBOUT LÀ-DEDANS ! ! ! 
Ça va turbuler  ! La déconne et la poilade vont se mêler à l’évocation poétique ! !
Et puis sur la fin, vient le « monument »… THE « tube » avec « La Ballade des Dames du Temps Jadis » : « La Ballade des Pendus ».

J’ai déjà eu l’occasion de dire tout le bien que je pensais de la sobre mélodie de Malto qui rend le texte encore plus poignant. Les arrangements de Laurent Bezert ont amené ce côté nocturne, serein qui confère au tableau un calme étrange… impressionnant.
Quant à Bruno Daraquy, il n’est que de l’écouter…
Ces petits extraits se terminent par un passage du « Testament » de Villon qui s’interroge en regrettant sa jeunesse « Où sont les gracieux galants que je suivais au temps jadis ? … »


Voilà un avant goût du bel enregistrement enrichi par les arrangements, mixé masterisé et prêt à vous accompagner dans vos voitures, vos Ipad ou plus simplement vos cerveaux (vous en avez forcément un pour vous pencher sur le sujet qui nous intéresse).

En bas à droite, on peut voir la représentation du chef coquillard 
« Le grand Taupier » qui écume notre  « Légende Dorée » 
sous le crayon d’Olivier Le Discot (Vents d’Ouest).
http://www.dailymotion.com/GLENATBD/video/x6zdpq_clip-legende-doree_fun

Voilà.
Pour que tout cela se concrétise rendez-vous sur http://fr.ulule.com/francois-villon/

Merci à tous les contributeurs qui ne cessent de nous rejoindre sur Ulule.
Nous sommes vraiment très sincèrement touchés.
Vous pouvez écouter Bruno parler de notre projet en vous rendant sur cette adresse…

Nous ne sommes toutefois pas encore parvenus jusqu’au Graal.
Alors, si le cœur vous en dit, rendez-vous sur http://fr.ulule.com/francois-villon/
Il ne reste que 19 jours. Aïe ! On change de dizaine !

Vous pouvez suivre l’évolution de l’opération et aussi trouver des extraits du livre, des illustrations et des documents sur :







http://fr.ulule.com/francois-villon/








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