mardi 4 octobre 2016

24 JOURS POUR FRANÇOIS VILLON… « Pardonnez-moi, Prince, si je suis foutrement moyenâgeux ! »





« Pardonnez-moi, Prince, si je
Suis foutrement moyenâgeux »
dit Brassens dans « Le Moyenâgeux », chanson dans laquelle, il fait de multiples allusions à Villon.

Des chansons parlant du Moyen âge et de Villon, il y en a quelques unes…

Je l’ai dit, « La ballade des pendus » par Reggiani a déclenché chez moi, une villonnite aiguë.
Et puis, bien sûr, toujours et encore « Tonton » Georges avec sa « Ballade des dames du temps jadis ».
Au risque d’enfoncer des pont-levis baissés, on ne dira jamais à quel point sa mélodie est une merveille de délicatesse. Je la compare à une toile d’araignée givrée et légèrement dorée par le soleil matutinal. C’est fragile. C’est joli. C’est enchanteur.
Dans un tout autre genre, je viens de découvrir le groupe Corvus Corax, ces celtiques teutons balancent un folk-rock épique qui a de quoi laisser sur le cul !
Nom d’une cornemuse ! !
Ils donnent une très entraînante « Ballade de Mercy ».
Un de mes rêves serait une rencontre Daraquy-Corvus Corax !
Je ne m’attarderait pas sur les Try Yann, La Bamboche et Malicorne qui plus d’une fois m’entraînèrent par les oreilles dans des voyages médiévaux.
Chantal Grimm a consacré tout un album aux poétesses de la Renaissance : « La ballade des belles rebelles ».
C’est remarquable de finesse, d’intelligence et de talent !
Je me souviens que Chantal m’avait invité il y a quelques années avec Lulu Borgia et Philippe Jallois sur Radio Libertaire où elle animait une émission sur la chanson.
On avait passé un excellent moment et Philippe s’était avec Lulu et moi prêté au jeu d’écrire le couplet d’une chanson en direct.
Philippe Jallois, est auteur et illustrateur. Il a notamment illustré  le « Envoyez-les chier ! Petit traité de résistance ludique contre les emmerdeurs téléphoniques » que j’ai publié chez Yil où il dirige également l’excellente collection « Butte Rouge » dans laquelle il publie des romans noirs et illustrés qui ont pour cadre le Montmartre de la « Belle Epoque ».
Pour en revenir à la chanson, il y en a un qui m’a pas mal tourneboulé, c’est Angelo Branduardi, un peu oublié en France aujourd’hui mais bel et bien vivant de l’autre côté des Alpes ! Voix étrange, violoniste virtuose, fou de rythme, extrêmement marqué par la Renaissance… Ses chansons font parfois référence à l’alchimie, à la loi des nombres et ce côté ésotérique leur confère le charme indicible des mystères vénitiens d’Hugo Pratt.
Branduardi est un immense « passeur ».
Combien de fois n’ai-je pas chevauché avec « Le seigneur des Baux » ! Combien de fois ai-je senti la lave bouillonner dans mes veines en écoutant « Le sang et la chair » ! Et l’animal m’a encore retourné à l’écoute de son « Vanità di Vanità »…
Ne cherchez plus l’inventeur de la machine à remonter le temps (ou le tempo !), c’est un grand rital avec une coupe afro !
Pour rester dans l’ambiance, Lulu Borgia, m’a offert, il y a quelques années un album de Philippe Eidel, « Renaissance » dans lequel, il avait  mis en musique des poèmes de Michel Ange. Sur cet enregistrement figure « La Pavane de l’Ange », texte dans lequel Buonarroti décrit comme il en chie en peignant le plafond de la Sixtine… le corps tordu… la barbe pleine de peinture… Eidel a composé là-dessus une mélodie sublime dont je ne me suis toujours pas remis. Merci Lulu !
Et je ne voudrais pas ne pas mentionner ici mes compatriotes berrichons et surtout berruyers avec ce groupe, aujourd’hui disparu : « Avaric » !
En une poignée d’albums, Lionel Baillemont et Franck Lopez ont créé quelques titres somptueux dont « En regardant vers le pays de France » de Charles d’Orléans qui est un véritable joyau !
Dans les découvertes très récentes, je viens de tomber sur un enregistrement de « La Ballade des Pendus » par Hélène Martin, une interprète et compositrice qui a mis une véritable anthologie poétique en musique ! Et avec quel talent ! Eh bien, cette dame qui doit avoir aujourd’hui dans les 80 ans a créé avec cette ballade, une chanson que Thiéfaine pourrait reprendre demain matin !
J’avais été bluffé par la reprise par Jeanne Moreau et Etienne Daho du « Condamné à Mort » de Genet, œuvre pour laquelle, Hélène Martin a composé des mélodies imparables et extraordinairement mises en valeur par les arrangements de Daho.
Je ne m’attarderai pas sur Ferré qui traduit l’intemporalité de « La Ballade des pendus » dans « L’Amour n’a pas d’âge » (Faut-il plus vous l’expliquer ? …)
Tiens, pendant que j’y pense, « Le dernier repas » de Jacques Brel ! Voilà une chanson qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit testamentaire de Villon.
A chaque écoute, je vois des tableaux de Bruegel « Les chasseurs dans la neige », « Les noces paysannes »…

« Et je veux qu'on y boive
En plus du vin de messe
De ce vin si joli
Qu'on buvait en Arbois
Je veux qu'on y dévore
Après quelques soutanes
Une poule faisane
Venue du Périgord
»
(Jacques Brel « Le dernier repas »)
Si c’est pas un joli  chant de goliard, ça… !

Dans ce rapide et très très incomplet tour des chansons évoquant le Moyen âge et Villon, je ne veux pas oublier la grande Monique Morelli. Un cas ! Une pointure !
J’avais d’abord été déstabilisé par le traitement musical qu’en faisait son accordéoniste, Léonardi.
Et puis, en entendant cette voix, cette voix de chanteuse « réaliste », cette voix de fumeuse, de « viveuse » comme on disait il y a longtemps, je fus touché par la très grande sincérité de l’interprétation. Et pour toujours il y aura un villon unique, un villon innatendu ! Violent, âpre, ample, bambochard, pathétique… le Villon de Monique Morelli.
Je suis heureux de l’avoir vue au T.L.P Déjazet.
Incroyable ! Poétique en diable ! Aragon ! … Villon !… Mac Orlan !… Terrible !

J’arrête là… Vous trouverez toutes les références des chansons (et une multitude d’autres titres) que je viens d’évoquer à la fin de « François Villon, corps à cœur. »

J’espère que les musiques de mon camarade, le compositeur  Malto, que l’interprétation de mon « double », Bruno Daraquy et que les arrangements de Laurent Bézert sauront vous séduire. Mais pour ça, il  nous faut réunir force écus et picaillons… L’affaire semble bien partie mais loin d’être bouclée…
Il ne reste que 24 jours.
Alors, « fillettes » et « compaings », amateurs de chanson et de « beaux » livres, rendez-vous sur http://fr.ulule.com/francois-villon/

Encore un grand Merci à tous ceux qui nous ont aidés, nous aident et nous aideront !

En plus des « surprises » que l’on vous réserve prochainement, vous pouvez suivre l’évolution de l’opération et aussi trouver des extraits du livre, des illustrations et des documents sur :






















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