dimanche 2 octobre 2016

26 JOURS POUR FRANÇOIS VILLON… « Une œuvre… Des œuvres... »


26 JOURS ! TIC … TAC… TIC... TAC... TIC … TAC…
Vite !  Tous sur http://fr.ulule.com/francois-villon/

La statue, "Le troubadour" a longtemps été présentée
 comme celle de  Villon.
Cette oeuvre d’Etcheto se trouve
actuellement à Champigny-sur-Marne.
Certaines œuvres ont la faculté d’en générer d’autres… Je crois même que c’est le propre de toute œuvre véritable.
Je ne sais plus qui disait « quand j’entends une bonne chanson, j’ai immédiatement envie d’en écrire une. » ?…
Eh oui… L’envie… L’envie de prolonger, de développer, d’adapter, les ramifications d’une œuvre ; de les déformer pour mieux en reformer … Voilà qui stimule !
Vous voulez des exemples ?
Il est plaisant de penser que Cervantès ne pouvait imaginer que son « Don Quichotte » allait, par delà les siècles, inspirer le spectacle musical « L’Homme de la Mancha » qu’un certain Jacques Brel allait transfigurer en y interprétant une chanson de toute éternité : « La Quête ».
Rembrandt avec sa « Ronde de nuit » n’aurait pu se douter qu’un jour, dans un temps encore lointain un art « magique » appelé cinématographe inciterait un autre génie, nommé Peter Greenaway, à jeter un coup de projo sur tous les mystères du tableau en réalisant lui aussi, sa « Ronde de nuit ».
En matière de BD, Harold Foster ignorait, en dessinant  « Prince Vaillant » qu’il allait mettre le feu aux crayons et aux pinceaux de petits français qui allaient naître quelques années plus tard et dont le plus brillantissime représentant est André Juillard… L’élégance de Ingres alliée à la modestie et au charme de la ligne de Jacobs !
Et Molière ? ! … Mille fois recréé !… Par Jouvet ! Par Dullin ! Par Vilar !…et aujourd’hui re balancé dans son jus par Benjamin Lazare, comme à l’époque, avec intonations, prononciations et timing aux chandelles ! 
Molière dont l’œuvre vie inspirera à Ariane Mnouchkine le fantastique « Molière ou la vie d’un honnête homme ».
Et  La Fontaine et Céline ? … Avaient-ils prévu de renaître dans la voix de Luchini ?… Immense et génial passeur, révélateur de nuances, swingueur d’intelligence, défourailleur de style !
Villon, avec sa bio pleine de trous, avec son œuvre mystérieuse, déconnante, poignante, chantante, à moitié planquée dans les clairs-obscurs et les pénombres de la coquille… Il a le bon goût de ne pas mourir mais de disparaître après avoir échappé à la corde (tant qu’à faire ! …)
Il laisse ainsi une porte ouverte sur l’Eternité aux scénaristes, rimeurs, dramaturges, paroliers,  illustrateurs et à toutes sortes d’autres rêveurs utilisant  des « moyens de création et de reproductions connus ou inconnus à ce jour »… comme on dit dans les contrats bien verrouillés par certains éditeurs ( parmi les plus gros, les plus gras et les plus blindés ) soucieux de faire rutiler leurs golden-couilles jusqu’à la fin des temps.
Dubout, Moebius et maintenant Critone ont illustré les œuvres et la vie de maître François avec tout leur talent. Brassens, Reggiani, Morelli, Ferré et beaucoup d’autres en ont donné leur interprétation, générant eux-mêmes, de nouvelles œuvres…
Il n’est pas jusqu’aux sculpteurs comme Rodin qui ne furent inspirés par Villon.
Il n’est que de voir sa « vieille belle heaumière »…
La reproduction de la statue « Le troubadour » par Jean-François Etcheto (1881)
dans un relativement vieil ouvrage où elle était présentée comme la statue de François Villon, m’a longtemps fait rêver.
La légende sous l’image disait qu’elle se trouvait au square Monge sans toutefois mentionner le nom du sculpteur. Je me suis évidemment rendu au square.
Elle n’y était pas. Elle n’y était plus.
Alors ?… Où pouvait bien être passée cette statue ?…
J’avais déjà cherché dans d’autres livres… sur le web… Rien !
Il y a trois semaines, environ… encore intrigué par la statue et toujours agacé de ne pouvoir la localiser, j’ai entrepris de nouvelles recherches.
Ainsi ai-je fini par découvrir, le nom du sculpteur et la rocambolesque histoire de cette statue fugueuse.
Pendant l’occupation, le régime de Vichy entreprit de réquisitionner un grand nombre de statues de métal de la capitale pour les donner à ses amis nazis afin qu’ils les fassent fondre pour produire des canons de la meilleure facture.
La statue d’Etcheto faisait partie du lot.
Heureusement pour nous, heureusement pour Villon, la Résistance enleva « le Troubadour / Villon » et mit l’œuvre à l’abri.
Après la guerre, la statue fut installée dans la Cité-Jardin de Champigny-sur-Marne (94) où on peut encore la voir aujourd’hui.
Qu’importe qu’elle représente un troubadour ou Villon. J’aime tellement cette œuvre que je m’en suis inspiré pour le dessin du Daraquy/Villon vu en pied.
A la fin du « François Villon, corps à cœur » vous trouverez une somme très importante de références littéraires, picturales et cinématographiques ainsi que de nombreux liens internet renvoyant à des œuvres ayant un rapport avec Villon.
C’est ainsi que mes petits copains musiciens et moi espérons amener nos petites caillasses à l’Edifice…
Merci à ceux qui continuent de nous aider sur http://fr.ulule.com/francois-villon/
Il ne reste que 26 jours et nous n’avons pas encore fini de rassembler la somme nécessaire à l’enregistrement des 17 chansons…
Une légère angoisse m’étreint…  Ce serait vraiment décevant de tout voir s’écrouler si près du but…

Vous pouvez suivre l’évolution de l’opération et aussi trouver des extraits du livre, des illustrations et des documents sur :

A gauche, "Les regrets de la belle Heaumière" 
inspirèrent cette statue à Rodin.
A droite, c'est au musée de Cluny que Claire Xavier
 http://clairexavier.blogspot.fr  et moi avons repéré cette très jolie statuette 
qui nous a fait penser à la "jeune" belle Heaumière. 
Le talent de photographe de Claire a fait le reste...
Quand le grand Dubout illustrait le « Pet au Diable »…

  


Un extrait de « François Villon, corps à cœur »
passage sur le Pet au Diable.




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